J\'écris, donc je danse

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Danse au Togo: Francis Kouami, précurseur de la nouvelle génération

 

 

La danse contemporaine est encore embryonnaire au Togo.  La transmission du flambeau ne s’est pas fait comme il se doit.  Fort heureusement, les jeunes, amoureux de la danse ont choisi de prendre leur destin en main.  Parmi ces    jeunes, il y a un qui se détache du lot et qui fait figure de grand précurseur de la nouvelle génération de danseur du Togo : Francis Kouami

Quant on parle de danse contemporaine, en Afrique  de l’Ouest les noms de pays qui reviennent c’est Burkina Faso, le Mali, le Sénégal, la côte d’ivoire etc.  Un pays comme le Togo cherche ses marques dans le domaine. Mais avec la montée de la nouvelle génération impulsée par  Francis Kouami, nul doute que les choses vont aller plus vite.

Et pour cause, cet étudiant en socio à l’Université de Lomé : « comme à l’université il n’ya pas un département consacré à la danse, encore moins à l’art. J’ai choisi la socio comme rampe d’accès à la danse. Comme vous le savez, la sociologie est une science qui étudie la société et la danse est une activité de la société … »  s’explique t-il. Mais avant d’atterrir sur les scènes de la danse contemporaine, Francis a roulé sa bosse dans le théâtre, puis dans la danse traditionnelle depuis 1998 déjà. C’est en 2004 avec la compagnie Motra du Chorégraphe Henry Motra que Francis fera ses premiers pas dans la danse contemporaine. 

Depuis, il multiplie stages de formation dans diverses disciplines comme la scénographie,  en cinéma, mais surtout dans la danse pour élever son niveau.  Des chorégraphes comme Alexandre Castres de France, Stéphanie Tirch d’Allemagne l’ont vu évoluer dans des formations qu’ils ont données.

 Pour éprouver son apprentissage, Francis crée. Ainsi, il a à son actif, deux pièces dont « Portrait partagé » en 2008,  « Au-delà du mot » en  2006 qu’il a monté avec des artistes de son pays. Pour Salia Sanou qui l’a vu évolué dans son cours : « je le trouve timide et il faut qu’il continue  dans le travail. Il y a des moments où l’on se demande s’il veut vraiment faire carrière dans la danse ? Il faut qu’il se lâche car on sent qu’il a du potentiel qu’il comprime du fait de sa timidité. Il faut qu’il se lâche… »  A coup sûr cette remarque de professionnel ne tombera pas dans l’oreille de sourd. Francis qui veut démarrer une troisième création espère trouver des partenaires aussi bien artistiques que financiers  pour booster son travail. Déjà, lors de la biennale continentale de la danse à Bamako il était là.  Il est présent encore à « Dialogue de corps » toujours dans la quête du savoir. Francis représente sans doute l’avenir de la danse au  Togo et il a besoin de soutien.

Frédéric ILBOUDO 

 



15/12/2010
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