J\'écris, donc je danse

Dialogue entre danse et scénographie

Le site du Centre de développement chorégraphique (Cdc, La Termitière) grouille de danseurs et chorégraphes à l’occasion de cette 8^ème édition des Dialogues de Corps. Mais on y croise également beaucoup de scénographes et techniciens. Fac O Scéno, l’association  regroupant des scénographes et techniciens du Burkina Faso, ‘’transfigure’’ tout le site du Cdc.

Deux impressionnants corps de près de 5 mètres, dominent la cour, à l’entrée du centre. Ils sont faits à partir de l’étirement de tissu lycra et par leurs grandeurs, semblent être les deux hôtesses incontournables qui y accueillent et y guident le visiteur. On dirait Salia Sanou et Seydou Boro, les deux complices inséparables de la compagnie Salia Ni Seydou, dont le Cdc reste une matérialité de leurs rêves. Mais Sada Dao, le Directeur artistique de Fac O Scéno, explique que « c’est une performance en résonnance avec le nom du festival, Dialogue de Corps. Les deux corps en présence, sont en dialogue et le choix du tissu n’est pas fortuit. Car on peut jouer sur le lycra, pour obtenir une diversité de formes. Et on sait que pour les pièces programmées au festival, on peut utiliser le corps à plusieurs fins. D’ailleurs il s’agit d’une performance, et au fil des jours de nouvelles formes s’y ajouteront. »

Plus loin dans la cour, il y a des supports de sceaux recouverts de plastiques aux couleurs très variées. Ils sont fixés à l’aide d’un fil sur des tiges bambous disposés en forme circulaire. A l’aide d’un éclairage, la nuit la cour du Cdc semble briller de chandeliers.

Une espèce « d’exister ensemble » plutôt concluant, que la danse réussit à créer avec la scénographie aux Dialogues de Corps.

Dieudonné Korolakina