J\'écris, donc je danse

J\'écris, donc je  danse

La compagnie congolaise Studio Maho remporte le premier prix de la biennale de la danse de Bamako

 

Le 4 novembre, le jury a unanimement accordé le premier prix à deux compagnies, dont celle de Florent Mahoukou du Congo, Studio Maho. La cérémonie s'est déroulée au grand espace du Palais de la culture Amadou Hampaté Bâ en présence du ministre malien de la Culture, Mohamed Elmoctar.


Avec sa pièce collective émouvante et captivante, intitulée On The Steps, Studio Maho n'a pas manqué de séduire le jury grâce à la qualité du travail réalisé selon les critères requis. Le jury, que présidait le Français Angelin Preljocaj, a apprécié à juste titre la production en tenant compte du contenu, de la forme, de la composition chorégraphique et de la qualité de l'interprétation, toutes exigences auxquelles la compagnie Studio Maho a satisfait.

En réalité, le jury a eu l'embarras du choix pour départager les Congolais d'une compagnie du Mozambique. Il a finalement décidé d'attribuer un premier prix ex æquo du fait des prestations - des pièces collectives - des deux compagnies jugées meilleures que les autres participants. Dans un ordre indéterminé, Horacio Macuacua du Mozambique, dans sa pièce collective intitulée Orobroy, Stop ! et la compagnie congolaise Studio Maho ont donc été déclarés les deux premiers de cette compétition. Pour ce qui est de la pièce solo, l'unique prix est revenu à Qudus Onikeku du Nigeria pour sa création My Exile Is In My Head.

Les deux compagnies et le solo primés bénéficient ainsi d'une tournée internationale financée par CulturesFrance, une structure du ministère français des Affaires étrangères. La Fondation Puma Creative, l'un des partenaires de l'événement, s'est engagée à compter de cette biennale à accompagner tous les deux ans cette initiative de CulturesFrance, en remettant au premier lauréat 10 000 euros.

Pour cette édition, les deux lauréats recevront chacun 5 000 euros. De plus, CulturesFrance accorde à chacune des deux compagnies gagnantes 2 500 euros en faveur d'un projet en 2011 et 2012. La Fondation Orange, également partenaire de l'événement, remet 1 500 euros à chacune des compagnies primées pour les aider à circuler à travers l'Afrique ou entreprendre un autre projet. La première étape de cette tournée, qui a déjà débuté, se poursuivra jusqu'au mois de décembre 2010 en Afrique, alors que la deuxième étape sera internationale.

Ce prix n'a pas laissé indifférent le Congolais Florent Mahoukou, qui a remercié le jury pour son choix porté sur sa compagnie : « Lors de la dernière édition, à Tunis, nous étions deuxièmes. Aujourd'hui, c'est la reconnaissance d'un travail ardu que nous n'avons eu de cesse de mener à son terme. C'est une consécration, cela nous motive à travailler davantage. »

Enfin, un prix spécial pour la femme qui contribue à l'avancement de la danse contemporaine africaine a été attribué à la Malgache Julie Larisoa, tandis que le prix de la mention particulière revenait à un autre Malgache, Junior Zafialison, pour sa pièce en solo Ail ? Aïe ! Aïe !

La huitième édition, clôturée le 5 novembre, aura été un haut lieu d'échanges dans l'optique de susciter l'intérêt à tous les niveaux pour qu'en Afrique la culture soit comprise comme un véritable maillon au profit du développement économique et social. Bamako l'aura prouvé en accueillant l'événement.

Envoyé spécial du Congo-Brazzaville à Bamako, Jean-Dany Ébouélé





04/01/2011
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