J\'écris, donc je danse

J\'écris, donc je  danse

la Compagnie Salia Ni Seydou et le Cdc, La Termitière passent à autre chose l'année prochaine... Salia Sanou parle

  Salia Sanou, des Directeurs artistiques du festival « Dialogues de Corps » :

 

« L’année prochaine, la Compagnie Salia Ni Seydou et le Cdc, La Termitière passent à de nouvelles orientations… »

 

Salia Sanou co-dirige avec Seydou Boro, le Centre de développement chorégraphique (Cdc, La Termitière) et festival « Dialogues de Corps » dont l’édition 8 a cours toute cette semaine dans plusieurs lieux de Ouagadou. Pour mieux comprendre les difficultés du festival de cette année, une  courte et intrigante entrevue.

 

L’édition en cours de « Dialogues de Corps » est particulière en ce sens que les activités sont réduites, moins de programmateurs qu’aux précédentes éditions, moins de compagnies étrangères, etc. qu’est-ce qui explique cette situation ?

 

Les ambitions de la programmation sont complètement réduites cette année à cause d’un manque criant de soutien. Les partenaires habituels n’ont pu répondre à nos demandes. Du coup nous nous contentons pour beaucoup de compagnies émergentes du Burkina Faso pour défendre l’événement et sa survie. Car malgré les difficultés, beaucoup de jeunes danseurs et chorégraphes au plan national et même africain, travaillent en essayant de suivre les pas de la Compagnie Salia Ni Seydou. S’arrêter à cause des difficultés supposerait qu’on brise les rêves de tous ces jeunes, structures comme individus qui nous regardent avec espoir et aspirent à faire comme nous, que ce soit la compagnie ou le Centre de développement chorégraphique (Cdc, La

J’imagine que ces difficultés ne sont pas propres à l’organisation de la biennale « Dialogues de Corps », elles concernent aussi le fonctionnement du Cdc, La Termitière… ?

Tout à fait. Nous avons la chance d’être une compagnie bénéficiant de plusieurs tournées et avec les revenus que nous gagnons, nous finançons souvent sur fonds propres le fonctionnement du Cdc, La Termitière. Nous sommes tenus de respecter nos engagements en tant que Directeurs vis-à-vis par exemple de nos neufs salariés qui y travaillent à plein temps. Trois volontaires, se sont ajoutés à cet effectif à l’occasion de ce festival. Il faut en tenir compte. Et là, vous nous offrez vraiment une autre occasion importante pour appeler encore l’Etat à nous accompagner. Parce que nous faisons quasiment du service public et on a besoin de ce soutien. Il le faut, parce que tout cela risque de s’arrêter un beau jour et ce serait dommage.

Depuis que la compagnie Salia Ni Seydou existe, on n’a jamais vu comme cette année, ses deux têtes de pont défendre chacun de son côté un solo. C’est pour le moins curieux non ?

 Ce sont des choix d’artistes. En fait, chacun ressentait le besoin depuis un moment de proposer un travail particulier et  propre. Je pense que c’est la preuve que nous sommes des artistes libres, matures et c’est plutôt une chance.

Toutefois, je profite pour annoncer que l’année prochaine la compagnie Salia Ni Seydou et le Cdc, La Termitière vont passer à de nouvelles orientations. Cela s’inscrit tout simplement dans une logique de renouvellement. Il est grand temps de voir ensemble ce que chacun fait, ce qu’il investit au Cdc et comment on se réorganise.

Réalisée par Dieudonné Korolakina



15/12/2010
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