J\'écris, donc je danse

La huitième édition de cette manifestation se déroulera du 29 octobre au 5 novembre 2010, à Bamako, au Mali, avec au total vingt compagnies de danse contemporaine sélectionnées parmi les cent cinquante dossiers reçus.

Parmi les quatre compagnies du Congo qui participeront au concours chorégraphique dans la catégorie « pièces collectives », la compagnie Bô Zu Dia Katiopa de Boris Ganga Bouetoumoussa qui présentera « Port du casque obligatoire », et la compagnie Studio Maho de Florent Mahoukou qui s'exprimera sur « On the steps ».

Dans la catégorie solo, le Congo sera représenté par Pierre Arnold Mahoukou avec « Fond fou », tandis que Prince Dethmer Nzaba, qui participe pour la deuxième fois à la phase finale de cette biennale, proposera une pièce intitulée « Pénombre ».

La compagnie Li-Sangha, du chorégraphe congolais Orchy Nzaba, connue grâce ses innombrables prestations à l'étranger et lauréate d'une édition précédente, apportera sa touche à l'événement.

Ces groupes, qui, pour la première fois dans l'histoire de cette manifestation, ont pu arracher quatre places pour le Congo, sont en répétition et offrent au public brazzavillois leurs créations au Centre culturel français (CCF), avant de se rendre à Bamako qui accueille pour la première fois cet important rendez-vous artistique.

Quel miracle le Congo a-t-il opéré pour être représenté par quatre compagnies ? « Il n'y a pas de miracle, il s'agit plutôt d'un travail qui a nécessité beaucoup de temps et de sacrifices pour être reconnu à ce niveau, même si chez nous, nous sommes méconnus », a lâché Florent Mahoukou, que nous avons rencontré en résidence au CCF.

Pour Boris Gaga Bouetoumoussa, « il est regrettable que les Congolais ne reconnaissent pas ces talents, qui valent ceux d'autres Congolais et qui souvent vont défendre l'honneur du pays tout entier. S'il s'était agi de musique par exemple et non de la danse contemporaine que nous pratiquons, cela aurait suscité l'intérêt de tout le monde... »

Une forte délégation congolaise est donc attendue à cette biennale organisée et mise en œuvre par Culturesfrance, Programme Afrique et Caraïbes en Créations, avec l'appui du ministère français des Affaires étrangères. « Danse l'Afrique danse ! » favorise en effet depuis dix ans le développement des expressions chorégraphiques africaines, tout en encourageant les échanges entre les chorégraphes africains et européens.

Avec la présence de compagnies congolaises aussi talentueuses, on peut espérer que Brazzaville accueillera une prochaine édition de la biennale « Danse l'Afrique danse ! »...

Jean Dany Ebouélé